Etape 51 - Mitzpe Ramon - Au sommet du mont du Chameau
Mardi 17 avril 2018. Mon exploration du bord du cratère du Mitzpe Ramon se poursuit. Me voici enfin au sommet du mont du Chameau. Ou plutôt à son pied. La haleur intense qui règne dans cette partie du monde m'empêche d'avoir le courage de grimper la centaine de mètres qui m'en sépare. Qu'importe, la vue sur le fond du cratère et les formations karstiques des falaises qui l'entourent est tout simplement fantastique.

Tout cela vaut bien une petite vue panoramique du paysage... A vrai dire, le seul avantage de mon petit Panasonic de secours acheté à l'arrache au moment du départ.

Pour le reste, les photos parlent d'elles-mêmes pour montrer la beauté de ce paysage fantastique. Pour la petite histoire, je vais croiser la route en chemin d'une jolie demoiselle qui n'a rien trouver de mieux pour venir faire bronzette que le sommet d'une des nombreuses falaises qui se dressent autour du cratère ! Si, si, vous avez bien lu ! Une jeune femme a bien étendu sa serviette en plein milieu de ce paysage désertique ! D'une inconscience absolue, mais bon, à une telle température, on peut imaginer qu'elle n'aura pas mis longtemps à faire griller sa peau !

De mon côté, je m'attache plutôt à admirer toutes les formations karstiques que je croise sur mon chemin. Leurs formes en cheminée de fée, striées à leur base par les effets de l'eau et de ses courants laissent imaginer sans mal la puissance des rivières qui on coulé jadis en ces lieux ! Avec un tel témoignage visuel, les hommes n'avaient plus qu'à chercher l'endroit où l'eau avait bien pu se réfugier au milieu de ce paysage désertique. On comprend ainsi comment les colonies juives de l'après-guerre ont cherché l'eau pour alimenter les premiers kiboutz du désert du Néguev.


Je poursuis encore ma route un petit kilomètre, jusqu'à l'extrémité du parc naturel. Devant moi, les paysages s'aplanissent et les pentes des falaises se font bientôt plus douces. On croirait même voir une rampe qui dévale doucement jusqu'au fond du cratère.

Puis plus loin, de nouveau la falaise abrupte. Et à son sommet des plaques mises à jour et érodées par le vent, telles des plaques de sable qu'enfant ont formé en s'amusant au bord de la mer.

Avec un peu d'imagination, on se plaît à penser que dans quelques millions d'années, il ne restera de ces falaises que de longues cheminées de fées découpées par les vents.


Je poursuis encore mon chemin. Le paysage change sans cesse selon l'orientation de la falaise face au vent et la composition de la roche qui la compose. Ce paysage géologique est fascinant pour celui qui veut bien se donner la peine de l'observer.






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